le matin
j’entendais
la terre respirer

Marie Fantino

Conception, sculpture et performance | Marie Fantino
Images - photographie et vidéo | Marylou Cler
HEAR Haute école des arts du Rhin - Mulhouse — Strasbourg
Vallée de l’Esteron, Alpes Maritimes (2020)
Performance-sculpture en paille et terre crue de l’artiste céramiste Marie Fantino
200x100x100 cm


“Une routine matinale s’est mise en place pour l’édification lente d’une sculpture monumentale en terre crue, façonnée au gré de l’allongement du jour et des matériaux offerts par le terrain. L’argile qui la constitue est un matériau à la temporalité propre : sa manipulation nous oblige à ralentir, écouter et nous reconnecter aux éléments qui interfèrent, comme le soleil, le vent, la pluie. Une fois terminée, elle s’érige en un refuge et offre un sanctuaire de repos, qui invite à l’introspection comme au réveil de nos sens. Par ses trouées, elle joue avec la perception, la résonance de la lumière et des sons. Elle invite à marquer un temps d’arrêt et à se réapproprier un rôle d’observateur face au monde qui nous entoure, avant et après le temps de l’effort et de la construction, durable.” (Marie Fantino)

A morning routine was introduced to slowly build a monumental sculpture made of unbaked clay, shaped in phase with the length of the day and the materials offered by the land. The clay used is a material with its own temporality: its properties force us to slow down, listen and reconnect with the other elements involved, like the sun, the wind and the rain. Once completed, the sculpture becomes a refuge and offers a sanctuary of rest, which invites us to introspection and the awakening of our senses. Through its spaces, it plays with perception, the resonance of light an sounds. It invites us to take a break and observe the world around us, before and after the time of effort and construction.

https://www.hear.fr/portfolio-anciens-etudiants/marie-fantino/






Je suis née en 1992 et ai grandi dans les Alpes Maritimes. Diplômée d’un master en socio-anthropologie, j’ai mené une recherche au Cambodge autour des enjeux de perte et mémoire associés à la restauration de patrimoines musicaux, en contexte postconflictuel et postcolonial.

J’ai associé ce travail universitaire à des projets musicaux et ai notamment participé comme violoniste à la pièce Bangsokol: A requiem for Cambodia, composée par Him Sophy et mise en images par le réalisateur Rithy Panh.

Après le confinement, j’ai intégré l’atelier de réalisation documentaire aux Ateliers Varan à Paris.  Je poursuis depuis ma pratique à travers la réalisation documentaire et la recherche en anthropologie visuelle.


Avec l’association Du Mékong à la Marne, j’ai participé à la réalisation de portraits d’habitant.e.s de Seine et Marne, autour de la question de la transmission des expériences de migration et récits d’exil dans les familles. Une partie de ces portraits a été projetée au Musée de l’histoire de l’Immigration dans le cadre de l’exposition sur les migrations sud-est asiatiques (décembre 2023), tandis que les portraits filmés se poursuivent.
En parallèle j’anime des ateliers de cinéma auprès d’enfants et adolescent.e.s (au Forum des Images de 2022 à 2025), et en anthropologie audiovisuelle.

Depuis 2024, je suis associée au projet de recherche de l’Université Côte d’Azur autour de la disparition d’un cimetière dans la vallée de la Roya, et démarre une thèse de recherche-création en anthropologie audiovisuelle, comprenant la production d’un long-métrage documentaire soutenu par la SCAM-Brouillon d’un rêve documentaire.